La cressonnière, reprise en cinquième génération par Sylvie en 1985, perpétue une tradition familiale riche et passionnée.
Après plusieurs générations de gestion masculine, c’est Sylvie qui a pris la relève de l’exploitation de son père.
Le grand-père de Sylvie, ayant eu quatre fils, avait partagé cette exploitation située dans la tranquille Vallée de la Chalouette, à proximité d’Étampes.
Depuis lors, Sylvie s’est mariée, et son époux partage désormais cette passion familiale. La cressonnière, alimentée exclusivement par des puits artésiens, bénéficie d’une eau s’écoulant doucement dans les bassins. Ensemble, avec l’aide des parents de Sylvie, ils ont apporté de nombreuses innovations à l’exploitation.
La modernisation a débuté par la construction de berges en béton, remplaçant les anciennes berges en terre, permettant ainsi une mécanisation partielle.
Certains chemins au sein de la cressonnière sont désormais bétonnés, facilitant le nettoyage.
L’expansion s’est poursuivie avec la construction de hangars pour le stockage des emballages, le conditionnement, ainsi qu’un espace frigorifique.
Deux serres tunnels ont également été ajoutées. De 35 ares dans les années 1960, l’exploitation s’est étendue à 1,5 hectare de bassins, créant ainsi un emploi supplémentaire.
La récolte reste un travail exigeant, effectuée manuellement de fin août à début mai. Les mois de mi-mai et de juin sont consacrés au nettoyage, à savoir l’arrachage et l’évacuation de l’ancien cresson pour permettre un nouveau semis vers la fin juin.
La tradition veut que le cresson soit resemé chaque année, nécessitant deux mois du semis à la première coupe.
Munis d’un couteau, de bottes, et de liens, les cressiculteurs travaillent les pieds dans l’eau, se penchant toute la journée pour couper le cresson et former chaque botte directement sur place.
Bien que la méthode de récolte de cette plante n’ait pas évolué depuis plus d’un siècle, des progrès ont été réalisés dans le conditionnement : chaque botte est désormais attachée avec un lien plastifié indiquant le nom du producteur, l’adresse de l’exploitation, et le numéro de salubrité délivré par la DASS, garantissant ainsi un cresson certifié et sûr, bénéficiant d’une traçabilité complète. Deux prélèvements d’eau sont effectués annuellement, assurant la qualité et la sécurité du cresson proposé aux consommateurs.
Pour trouver les produits de la cressonnière :
- Marché d’Arpajon, les dimanches matin sous les halles
- Au jardin de ville sauvage (Etampes) RN20 (en face d’Esso) le vendredi 9h-19h